L'année dernière, le 18e Congrès international de myriapodologie a réuni 92 des meilleurs experts mondiaux sur les mille-pattes, les mille-pattes, les pauropodes, les symphyles (collectivement appelés myriapodes) et les vers de velours (onychophores).
Tenu entre le 25 et le 31 août 2019 au Musée d'histoire naturelle hongrois de Budapest et co-organisé par la Société hongroise de biologie, l'événement biennal a vu l'annonce des dernières découvertes liées à la diversité, la distribution et la biologie de ces créatures.
Désormais, le public a la chance de découvrir une bonne partie des recherches qui y sont présentées sur les pages de la revue savante en libre accès ZooKeys.
Le numéro spécial de ZooKeys, « Actes du 18e Congrès international de myriapodologie (25-31 août 2019, Budapest, Hongrie) », présente un total de 11 articles de recherche sur les espèces nouvelles pour la science, des mises à jour sur la distribution et la conservation des myriapodes déjà connus et des découvertes sur la biologie, l'écologie et l'évolution des espèces individuelles.
Ensemble, les publications révèlent de nouvelles perspectives sur la vie des myriapodes sur quatre continents: l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Australie.
Parmi les résultats de recherche publiés, il convient de mentionner la comparaison entre les listes rouges régionales et mondiales des espèces menacées qui identifie de manière inquiétante un chevauchement manquant entre les espèces de myriapodes figurant sur la Liste rouge mondiale de l'UICN et les espèces régionales.
Ce premier aperçu du statut de conservation actuel des myriapodes du monde entier met en évidence le manque de financement dédié à la conservation de centaines de myriapodes menacés. En conséquence, les scientifiques à l'origine de l'étude demandent instamment la création d'un groupe de spécialistes des myriapodes au sein de la Commission de survie des espèces de l'UICN.
Pendant ce temps, pour nous donner un indice sur le nombre de mille-pattes là-bas à l'insu du monde et des autorités de conservation, lors du congrès, trois équipes de recherche ont révélé un total de sept nouvelles espèces scientifiques: trois mille-pattes mille-pattes géants du Vietnam, trois autres du point névralgique de la biodiversité Madagascar et un mille-pattes spirostreptide habitant Sao Tomé et Principe.
Parmi le reste des articles, on trouve la curieuse découverte de deux espèces tasmaniennes de mille-pattes à dos plat du genre Tasmaniosoma dont les populations voisines sont apparemment arrivées à leurs propres conditions pour garder la distance l'une de l'autre, à l'exception d'une petite étendue de terre, pour aucun raison évidente.
Pas un seul site où les deux espèces se trouvent ensemble a été trouvé par le Dr Bob Mesibov, l'expert en mille-pattes derrière l'étude. Comment la frontière parapatrique est-elle maintenue? Comment, quand et où est née la parapatrie? Ce sont les grands mystères que le scientifique australien déjà retraité laisse à ses successeurs à résoudre.