Une bonne récupération du temps de sommeil est associée à un régime alimentaire et à des habitudes alimentaires favorables à la santé, ainsi qu’à une faible consommation d’alcool, selon une nouvelle étude portant sur le bien-être psychologique et physiologique des adultes finlandais en âge de travailler.
L’association récupération physiologique et nutrition n’a été que très peu étudiée. Publié dans le Journal de médecine du travail et de toxicologie, une nouvelle étude examine maintenant si la récupération physiologique pendant le sommeil est liée au comportement alimentaire et à la qualité de l’alimentation.
La population étudiée était composée de 252 adultes en détresse psychologique souffrant d’embonpoint, qui ont participé à une étude d’intervention sur le mode de vie dans trois villes finlandaises. Leur récupération a été mesurée sur la base de la variabilité de la fréquence cardiaque pendant le sommeil enregistrée sur trois nuits consécutives.
La variabilité de la fréquence cardiaque a été utilisée pour mesurer à la fois l’activation parasympathique et sympathique du système nerveux autonome, et leur relation, c’est-à-dire l’équilibre entre le stress et la récupération. Le système nerveux parasympathique joue un rôle clé dans la récupération, au cours de laquelle la fréquence cardiaque est diminuée et la variabilité de la fréquence cardiaque est élevée.
Le comportement alimentaire des participants à l’étude a été mesuré à l’aide de quatre questionnaires différents, et la qualité de leur alimentation et leur consommation d’alcool ont été quantifiées à l’aide de deux questionnaires différents et d’un rappel alimentaire de 48 heures. L’objectif était d’explorer l’association entre la récupération physiologique, la qualité de l’alimentation, la consommation d’alcool et différents aspects du comportement alimentaire, comme manger en fonction des signaux de faim et de satiété. Les résultats actuels proviennent des données recueillies au départ avant l’intervention sur le mode de vie.
Selon l’étude, une activité parasympathique plus élevée pendant le sommeil, qui indique une meilleure récupération physiologique, est associée à une qualité de régime alimentaire plus favorable à la santé et à une consommation d’alcool plus faible, et peut-être aussi à des habitudes alimentaires, en particulier des facteurs affectant notre décision de manger. Les participants ayant un bon équilibre du stress ont signalé une meilleure qualité globale de l’alimentation, un apport en fibres plus élevé, une plus grande maîtrise de soi alimentaire et une consommation d’alcool plus faible que ceux ayant un équilibre de stress plus faible.
Cependant, les chercheurs soulignent que la conception de l’étude transversale ne permet aucune conclusion de causalité. En d’autres termes, on ne peut conclure à partir des résultats si une meilleure récupération conduit à une alimentation plus saine ou si une alimentation saine favorise une meilleure récupération.