À mesure que les femmes vieillissent, elles sont plus susceptibles de se réveiller au milieu de la nuit pour uriner. La perte d’oestrogène pendant la transition de la ménopause accélère ce problème, connu sous le nom de nycturie.
Une nouvelle étude a évalué l’efficacité de différentes thérapies hormonales dans la gestion de la fréquence de la nycturie. Les résultats de l’étude sont publiés en ligne aujourd’hui dans Ménopause, le journal de la Société nord-américaine de la ménopause (NAMS).
Il a été démontré que la perte d’œstrogènes pendant la ménopause crée un dysfonctionnement de la vessie, des troubles du sommeil, des bouffées de chaleur et des altérations de la manipulation rénale de l’eau et du sel, ce qui entraîne une diurèse plus élevée pendant la nuit.
À ce jour, peu de recherches ont été effectuées concernant l’effet de l’hormonothérapie sur la nycturie, même s’il a été prouvé que l’hormonothérapie améliore les facteurs causaux de la nycturie postménopausique tels que les troubles du sommeil, l’apnée obstructive du sommeil et les bouffées de chaleur.
Il a déjà été démontré que les œstrogènes vaginaux aident à gérer les différents symptômes du syndrome génito-urinaire de la ménopause, en particulier en ce qui concerne l’amélioration de la fonction urinaire. Cependant, on en savait peu sur les effets du traitement systémique.
De plus, il existe des preuves limitées suggérant des avantages significatifs de l’utilisation d’œstrogènes oraux en association avec de la progestérone orale, mais on ne sait rien des effets d’autres combinaisons d’hormones ou du nouveau complexe d’œstrogènes à sélectivité tissulaire (TSEC) sur la nycturie.
Dans cette nouvelle étude portant sur près de 250 femmes, les participants ont été divisés en quatre groupes de traitement: œstrogènes et progestérone (E + P); œstrogène uniquement chez les patients ayant déjà eu des hystérectomies; TSEC; et aucun traitement. L’étude a conclu que le traitement systémique par E + P ou TSEC a conduit à une réduction significative de la prévalence de la nycturie et une amélioration significative des symptômes gênants chez les femmes avec deux ou plusieurs vides nocturnes. L’utilisation d’œstrogènes n’a entraîné qu’une réduction significative de la prévalence de l’urgence.
Les chercheurs estiment que des recherches supplémentaires devraient être menées pour mieux comprendre les déclencheurs physiopathologiques sous-jacents.
Les résultats sont publiés dans l’article «L’hormonothérapie comme solution positive pour les femmes ménopausées atteintes de nycturie: résultats d’un essai pilote».
Cette étude pilote montre une réduction significative de la prévalence et de la gêne associées à la nycturie chez les femmes ménopausées utilisant une hormonothérapie systémique. Bien qu’une étude supplémentaire soit nécessaire, cette découverte semble être principalement liée à des améliorations de la qualité du sommeil. «
Dr Stephanie Faubion, directrice médicale, Société nord-américaine de la ménopause
La source:
Société nord-américaine de la ménopause (NAMS)