L'organe d'équilibre de l'oreille interne est entouré par l'os le plus dur du corps. À l'aide des rayons X du synchrotron, des chercheurs de l'Université d'Uppsala ont découvert un système de drainage qui pourrait jouer un rôle majeur dans l'apparition de la maladie de Ménière, un trouble courant et gênant. Ces résultats sont publiés dans la revue Scientific Reports.
La maladie de Ménière se manifeste par l'apparition soudaine de vertiges sévères (vertiges), de troubles de l'audition et d'acouphènes. On pense que l'accumulation de liquide en excès dans l'oreille interne est à l'origine du trouble, dont environ 30 000 personnes en Suède souffrent.
Les chercheurs à l'origine du nouvel article scientifique ont étudié les organes de l'oreille interne humaine, qui sont très difficiles à étudier. Cette partie de l'oreille est entourée par l'os le plus dur du corps. Grâce à l'imagerie synchrotron aux rayons X, une forme avancée et puissante de tomographie par ordinateur (CT), les scientifiques ont pu étudier l'organe d'équilibre avec les vaisseaux sanguins environnants. Étant donné que la technologie génère une énergie trop élevée pour être utilisée sur des êtres humains vivants, les os temporels des donneurs ont été utilisés.
Les images de l'oreille interne ont été reconstruites pour créer un modèle tridimensionnel dans le logiciel Inside the hard bone, les chercheurs ont découvert un système de drainage censé expliquer comment le liquide de l'oreille interne est absorbé. Cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre comment et pourquoi la maladie de Ménière survient.
L'enquête d'imagerie synchrotron a été réalisée à Saskatoon, dans la province canadienne de la Saskatchewan. L'étude a été menée conjointement avec le Dr Sumit Agrawal et le Dr Hanif Ladak, qui sont des chercheurs à London, Ontario (Canada).
La source:
Référence de la revue:
Nordström, C.K., et al. (2020) A Micro-CT and Synchrotron Imaging Study of the Human Endolymphatic Duct with Special Reference to Endolymph Outflow and Meniere’s Disease. Rapports scientifiques. doi.org/10.1038/s41598-020-65110-0.