Les pays à revenu faible et intermédiaire ont été fortement touchés par la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), qui est causée par l’agent infectieux du syndrome respiratoire aigu sévère coronavirus 2 (SRAS-CoV-2).
Une nouvelle étude menée aux États-Unis par des chercheurs du Dartmouth College, du Development Data Lab, de l’IDFC Institute, de l’Université Johns Hopkins et de l’Université de Chicago montre que le taux de mortalité par infection (IFR) pourrait être deux fois plus élevé pour les hommes que pour les femmes et augmente beaucoup moins aux âges plus avancés que dans les pays à revenu élevé.
Épidémie de COVID-19 en Inde
La pandémie de coronavirus a atteint l’Inde en janvier 2020, lorsque le pays a signalé son premier cas. Les premiers cas étaient des résidents revenus de Wuhan, en Chine, l’endroit où le virus aurait émergé. Cependant, en mai 2020, le pays a signalé une augmentation des cas de COVID-19. Beaucoup d’entre eux étaient des touristes qui peuvent revenir après des voyages en Italie, aux Émirats arabes unis, en Thaïlande et en Iran, entre autres.
De là, une transmission localisée s’est produite, avec des milliers de nouveaux cas signalés. À ce jour, le bilan des infections a atteint 10,39 millions de cas confirmés et plus de 150 000 décès.
Taux de mortalité par infection
La mesure du taux de mortalité due au SRAS-CoV-2 est l’une des priorités des scientifiques depuis le début de la pandémie. Des estimations fiables de l’IFR sont importantes pour les décisions politiques et les plans d’attribution des vaccins.
Cela déterminera dans un pays donné qui courent un risque plus élevé de développer un COVID-19 sévère et de mourir des complications de la maladie. Dans le monde entier, les scientifiques ont étiqueté les personnes âgées et celles souffrant de problèmes de santé sous-jacents comme celles présentant le risque le plus élevé de décès par COVID-19.
L’estimation des taux de mortalité par infection nécessite une mesure précise du nombre d’infections et de décès dans la population dus au COVID-19. Cela peut être mesuré en obtenant le nombre de tests positifs.
Cependant, la plupart de ces études se sont concentrées sur les pays à revenu élevé. Les données sur les IFR dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme l’Inde sont limitées. De plus, dans ces pays où le dépistage n’est pas répandu, le nombre d’infections et de décès peut être sous-déclaré. Cela peut affecter le calcul et les estimations IFR.
L’étude
La nouvelle étude, publiée en pré-impression medRxiv * serveur, montre que l’IFR en Inde est environ deux fois plus élevé pour les hommes que pour les femmes, est hétérogène selon les contextes et augmente beaucoup moins à des âges plus avancés par rapport aux études menées dans les pays à revenu élevé.
Pour arriver aux résultats de l’étude, les chercheurs ont utilisé trois sources de données indiennes qui sont particulièrement bien adaptées pour calculer les IFR spécifiques à l’âge. Ils ont utilisé des enquêtes de séroprévalence représentatives de la population à Mumbai et au Karnataka. Les chercheurs ont calculé l’IFR en faisant correspondre les résultats des enquêtes.
En outre, l’équipe a utilisé une enquête sur la prévalence du COVID-19 parmi les émigrants de courte durée rentrant chez eux dans l’État du Bihar. Ce sont pour la plupart des hommes en âge de travailler. L’équipe visait à mesurer les IFR par âge dans les trois sites et à les comparer aux estimations internationales.
Les résultats de l’étude ont montré que les taux de transfert de fonds étaient inférieurs à ces mesures dans les pays à revenu élevé, en particulier aux âges où surviennent la plupart des décès. Pour les hommes et les femmes, il existe une variation des IFR entre les trois sites du pays.
En outre, l’étude a révélé une augmentation plus faible de l’IFR avec l’âge que dans d’autres pays. On sait que la tendance des décès ou de la mortalité dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est plus jeune que ce que l’on pourrait prévoir d’après la répartition par âge. Cela pourrait être lié à un profil d’âge plus plat de la mortalité.
En outre, les migrants à Bihar ont un IFR plus élevé parce qu’ils faisaient partie des personnes les plus en détresse socioéconomique du pays.
Ce que les chercheurs ont noté, c’est qu’il pourrait y avoir une sous-déclaration des décès dans le pays, ce qui aurait pu affecter les IFR calculés dans l’étude. Ils suggèrent qu’une meilleure surveillance épidémiologique et une meilleure comptabilisation du SRAS-CoV-2 améliorent la capacité de comprendre le risque de mortalité du SRAS-CoV-2 dans les milieux à faible revenu.
*Avis important
medRxiv publie des rapports scientifiques préliminaires qui ne sont pas évalués par des pairs et, par conséquent, ne doivent pas être considérés comme concluants, guider la pratique clinique / les comportements liés à la santé, ou traités comme des informations établies.
La source:
Référence du journal:
- Cai, R., Novosad, P., Tandel, V., Asher, S., et Malani, A. (2021). Estimations représentatives des taux de mortalité par infection au COVID-19 dans trois endroits en Inde. medRxiv. doi: https://doi.org/10.1101/2021.01.05.21249264, https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.01.05.21249264v1