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Accueil » Actualités médicales » Se reconstruire après le décès d’un proche

Se reconstruire après le décès d’un proche

par Clinique Amberieu
26 octobre 2020
dans A la une, Actualités médicales
Temps de lecture : 6min

Se reconstruire après un deuil

Qu’est ce que le deuil ?

Le deuil signe la rupture du lien émotionnel avec l’être aimé. Cela entraîne de facto le processus de cicatrisation du lien coupé. C’est en cela que consiste le processus de deuil. C’est une incroyable intelligence qui sait exactement comment procéder pour cicatriser la blessure intérieure et préserver l’intégralité du psychisme.

L’intensité du deuil est proportionnelle au degré de l’attachement à la personne disparue.

Il n’existe pas de deuil type, de normes absolues, le deuil est une expérience unique pour chacun. Il n’est donc rien qui soit « anormal » dans ce qui est vécu.

Dans le cheminement solitaire du deuil, l’accompagnement par des proches, des associations ou encore des professionnels psy est capital. Il contribue à soulager la peine de la personne endeuillée et à faciliter un déroulement harmonieux du deuil.

Ce soutien l’aidera à entreprendre le « travail de deuil », une démarche volontaire indispensable pour accompagner le processus naturel de cicatrisation.

Se confronter avec authenticité aux émotions est ce qui va permettre de se libérer de leur étreinte. En acceptant peu à peu de se confronter à la violence de l’absence de l’être cher, la personne en deuil réapprend à rencontrer l’être aimé autrement. Elle construit un nouveau lien intérieur avec lui.

Il faudra du temps pour que la personne en deuil arrive au bout du tunnel mais elle y arrivera, c’est une certitude. Lentement elle sera en mesure de commencer à entrevoir un retour à la vie, de reconstruire harmonieusement son existence. Sans la présence de l’être aimé, mais en lien intime avec lui pour toujours.

Comment faire pour se reconstruire après un deuil ?

Le travail du deuil est une démarche consciente et volontaire entreprise par la personne endeuillée pour accompagner et favoriser le bon déroulement du processus de deuil. Plus elle s’investit dans ce « travail », plus elle chemine vers l’apaisement. Cela relève de sa liberté et de ses choix au quotidien. Elle peut donc véritablement être facilitatrice des forces de vie qui cicatrisent sa blessure intérieure.

Cheminer vers l’apaisement.

Peu importe le temps qu’il faudra pour accomplir le travail de deuil, il est sûr qu’elle y parviendra. L’espoir est là, même si aujourd’hui son existence semble vide de sens après le départ de l’être aimé, il viendra un temps où elle reprendra pied dans la vie, où elle ressentira de nouveau la joie et le plaisir. Et elle saura, ce faisant, qu’elle ne trahit pas la mémoire de la personne disparue.

L’apaisement viendra en réalisant jour après jour les quatre tâches du travail de deuil, qui permettra de vous reconstruire après ce deuil.

Ces tâches ont lieu en même temps, sans ordre chronologique particulier, et pendant tout le processus de deuil. Accomplir ces tâches permet de prendre soin du traumatisme de la perte et de restaurer son équilibre intérieur. Elles nécessitent très souvent plusieurs mois – voire plusieurs années – avant d’être complètement achevées.

Reconnaître la réalité du décès de la personne aimée

Une profonde incrédulité persiste après le décès, la personne endeuillée n’arrive pas à croire à la disparition de l’être aimé. Ceci est normal (voir phase 1 processus de deuil – Choc et sidération). Ce n’est que progressivement qu’elle prend pleinement conscience du caractère définitif de son absence. Pour commencer réellement le travail de deuil, il faut reconnaître la réalité de la perte et admettre la permanence de cet état de fait. Cela ne veut pas dire « accepter » la perte (qui peut rester « inacceptable »), mais en regarder la réalité.

Une intégration salutaire

La pleine intégration de la disparition peut prendre plusieurs mois, jusqu’à 15 mois pour un deuil traumatique(1). De multiples actes du quotidien vont contribuer à cette intégration (démarches administratives, dates anniversaire, départ en vacances…). Ne plus résister à la réalité du décès permet de se libérer pas à pas de l’étreinte de la douleur pour les mois et les années à venir.

Vivre toutes les émotions qui font suite à sa disparition

Des émotions puissantes, déconcertantes et chaotiques surgissent au cours du deuil : la colère, la culpabilité, la peur, la détresse, l’impression de devenir fou, la révolte, le vécu dépressif, etc. Il est très important de ne pas les refouler. Les reconnaître et les accueillir est essentiel. Pour certains, peu habitués à écouter leurs sentiments, il s’agira de reconnaître ce qu’ils ressentent. Il n’y a pas à se censurer devant le regard de l’autre.

User la charge émotionnelle

Ce n’est pas signe de faiblesse ou de fragilité que de vivre ses émotions. Et il n’y a pas de risque d’effondrement. Au contraire, il est avéré qu’exprimer ses émotions pendant un deuil contribue à améliorer sa santé de façon globale, au niveau physique, psychologique et relationnel. Pleurer, hurler, taper dans des coussins, écrire, parler au défunt dans son cœur, se rendre au cimetière…. Exprimer ses émotions permet d’user la charge émotionnelle et de progressivement dissoudre la souffrance. Cela est épuisant mais indispensable. Grâce à cela, au fil des années, l’espace et la paix intérieure grandissent en elle.

Une répétition bénéfique

Répéter encore et encore ses émotions, ses récits, ses sentiments, ses images… Cela est nécessaire pour décharger l’énergie de tous les affects. On peut avoir l’impression de faire du surplace et de ne pas progresser. Il n’en est rien, la force inconsciente du processus de deuil est à l’œuvre pour faire avancer la personne endeuillée dans la bonne direction. C’est une certitude.

On l’aura compris, la deuxième tâche est un aspect central du travail de deuil.

Préserver la mémoire de la personne disparue, créer un nouveau lien avec elle

La troisième tâche vise à reconstruire un lien pacifié avec la personne disparue, à préserver sa mémoire. Partager des souvenirs, accomplir des rituels, parler d’elle, maintenir sa page facebook… Tout cela contribue à honorer sa mémoire.

Il s’agit également de créer un lien intérieur idoine avec l’être aimé, c’est-à-dire un lien qui n’entrave pas le fonctionnement de la vie personnelle et familiale.

Ce lien a besoin de temps pour se reconstruire. Tous les rituels y participent : allumer une bougie à côté de sa photo, lui parler dans son cœur, planter un arbre, caresser des objets lui ayant appartenu, les porter… Les rituels ont une fonction thérapeutique. Ce qui importe c’est d’établir un lien qui soit apaisé avec le défunt.

Une relation pacifiée avec l’être disparu

Plusieurs signes montrent que sa relation avec lui est harmonisée. Par exemple, la personne endeuillée considère avec lucidité l’être aimé, elle voit ses aspects positifs comme négatifs. Elle accepte ce qui ne pourra être changé dans leur relation. Elle ne se sent plus coupable si elle oublie de penser à lui (car elle sait qu’elle ne l’oubliera jamais). Elle abandonne certains rituels. Elle n’est plus aussi obsédée de penser à lui. Elle commence à sourire à la vie. L’être aimé est dans son cœur à tout jamais…

Développer une identité et un rapport au monde nouveaux et réinvestir sa vie

Jour après jour, la personne en deuil recommence à apprécier les petits plaisirs de la vie, à reprendre place dans le monde, sans penser qu’elle trahit l’être disparu. Elle réalise que sa personnalité a profondément été modifiée par le chemin intérieur du deuil. Sur le plan émotionnel, psychologique ou spirituel.

En fonction de ses choix, grâce aux conditions favorables qu’elle a pu mettre en place dans le travail du deuil, elle a permis que s’exprime le plein potentiel de sa transformation initiée par le processus de deuil. Et elle peut constater des changements très positifs : elle peut se trouver plus ouverte, plus mature, plus empathique. Si c’est le cas, elle remercie silencieusement en son cœur ce qu’elle reçoit aujourd’hui après avoir traversé tant de déserts et de vallées de larmes.

Des ajustements progressifs

Dans la quatrième tâche la personne en deuil fait le point avec elle-même. Elle peut constater dans quelle mesure elle est aujourd’hui beaucoup moins déstabilisée dans ses interactions avec les autres. Et comment elle recommence à faire de nouveaux projets, avec l’envie d’interagir avec autrui. Peut-être même sentira-t-elle qu’elle peut accompagner à son tour une personne endeuillée.

Elle alterne moments de solitude et moments avec autrui. Avec d’inévitables inconforts et ajustements dans ses relations avec les autres, ce qui est normal. Cela prendra du temps, elle commence par petites doses à renouer avec l’extérieur.

Si le décès concerne sa famille, la personne en deuil s’adapte au mieux à la nouvelle configuration familiale, quitte à intervenir positivement sur d’anciens dysfonctionnements.

Un changement de valeurs personnelles

L’une des premières transformations que peuvent observer les personnes en deuil est le changement de leur échelle de valeurs personnelle. La réalisation de soi reposera davantage sur l’amour et la relation aux être chers que dans ce que l’on fait ou possède. La prise de conscience de la fragilité des choses peut conduire à une profonde réflexion sur le sens de la vie et de son être. Avec des choix de vie qui ouvrent de nouveaux horizons.

Tags: Décèsdeuilmortpsychologique
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